18 novembre 1922 : Mort de Marcel Proust

L’asthme l’a menacé sa vie durant, la bronchite lui sera fatale. Souffrant depuis plusieurs semaines, Marcel Proust refuse le secours des médecins, qu’il dédaigne. Alimenté de café et de bière, veillé par ses domestiques Odilon et Céleste, il a encore le temps d’accumuler ratures et ajouts sur les paperoles manuscrites d’À la recherche du temps perdu, jusqu’à ce que le mal lui fasse lâcher la plume dans la nuit du 17 novembre 1922. Le lendemain, il expire dans son appartement parisien. Il aura été, jusqu’aux derniers jours, absorbé par la rédaction de son maître-ouvrage, dont Jacques Rivière et son frère Robert superviseront la publication des derniers volumes.

Un paradoxe pour ce malade éternellement alité, que sa qualité de rentier – d’ailleurs médiocre gestionnaire – dispensait d’occuper un emploi. Modèle et peintre de l’oisiveté, il s’en est pourtant nourri pour retravailler sans relâche cette œuvre, en partie autobiographique, sans cesse amendée, relue, raturée, complétée, bouleversée depuis les premiers brouillons de 1907 et jusqu’à la fin. Le roman d’une vie, marqué par le doute, les repentirs, au fond jamais vraiment achevé.

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