Le 3 Novembre 1793. Les femmes aussi.

Le 3 novembre 1793, Olympe de Gouges paye ses sympathies pour le mouvement conservateur Girondin et monte à l’échafaud, presque immédiatement suivie par ses amis le duc d’Orléans, la salonnarde Manon Roland de la Platière et l’ex-président de l’Assemblée nationale et maire de Paris Jean Sylvain Bailly. Née dans un milieu bourgeois 45 ans plus tôt, amie des puissants, adversaire politique de Jean-Paul Marat (qu’elle moque ainsi : « cet avorton ») et de Maximilien Robespierre, elle est surtout connue aujourd’hui pour sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Publié en 1791, ce texte ne conduisit pas immédiatement à l’émergence d’un droit de suffrage féminin ; non plus qu’il n’entraînera par lui-même un droit des femmes à être représentée. Il jouera cependant d’abord un rôle de phare, attirant l’attention sur un groupe social, « les femmes » (« le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles » selon Olympe de Gouges), alors que leur participation aux événements révolutionnaires, au même titre que celle des classes populaires, est fréquemment ignorée ou occultée.

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